µ Des goutes de sangs perlaient encore sur son T-shirt. L’hémoglobine était encore chaude, il venait à peine d’éviscérer une jeune femme. Une proie choisie aléatoirement, dans la foule. Depuis quand, fallait-il avoir une raison pour prendre une vie. Malgré toutes les précautions d’usage, les traqueurs l’avaient repéré. Satanés Traqueurs. Eden n’était plus un lieu de chasse ouvert. Depuis quelquez temps des guetteurs s’invitaient et troublaient la fête. Le petit monde parfait de Shepprad s’écroulait lentement. Plus aucuns degrés de liberté. Désormais la fuite était son seul recourt, sa seule alternative. Il devait se faire lâche pour survire, pour tué. Car son besoin inconscient de meurtre devait être assouvie quelque en soit le prix. La seul porte de sortie était une plaque métallique, une plaque d’égouts.
µ Les égouts, lieux infectes, il n’avait pas d’autre choix. Les Traqueurs l’avait pourchassé jusque là, jusqu’à ces tunnels immondes. Les eaux putrides remplissaient ses chaussures, il était écœuré par les vapeurs, mais il n’avait pas le choix, Marshall était en fuite. Quelle idée stupide de se montré dans cette ville hostile, où l’ombres cache un ennemie, où chaque renfoncement masque un adversaire. C’était surement le défit qui l’avait posé à braver la cité, ou simplement la soif de sang. Difficilement il progressait dans les conduits, avec pour but la sortie. Le tueur voulait survivre à ses chasseurs. Mais une lueur éblouissante le stoppa, c’était la fin. Sans arme, sans rien pour de défendre, il tombait nez à nez avec se qui semblait être une traqueuse. L’interrogation sur ce qu’il était, le surprit, car, les traqueurs comme lui d’ailleurs, avaient l’habitude de tirer avant de discuter.
¤ " Marshall… Shepprad ?! "
µ Il ne délivra que quelques syllabes. Juste assez pour être identifier. Son égo, sa réputation, l’aurait surement précédé. Dans sa tête, il s’imaginait déjà aux mains de ses ennemis, aux mains d’Eden. Mais que pouvaient-ils lui faire ? Rien de bien effrayant. Car après tout, ce n’étaient que des Humains. Des êtres, chérissant les droits de l’Homme et faisant preuve de pitié, même en vers un monstre comme lui. Des faibles. Voilà ceux qu’ils étaient au regard du prédateur…