Rencontre totalement inattendue [Pv Andrew]

Invité

Carolane était dans son lit, bien à l’aise et tout à fait décontractée. La demoiselle avait eu une terrible journée le jour précédent, on lui avait apporté un pauvre traqueur qui s’était fait une horrible blessure au bras droit. Elle lui avait fait des soins mais l’homme lui faisait vraiment de la peine, il avait l’air de tellement souffrir ! Caro’ détestait voir les gens pleureur, car oui cet individu avait versé quelque larmes. Quoi de plus normal après tout ? Son avant-bras avait été vraiment très coupé, il y avait du sang partout et la douleur devait être véritablement insupportable. La jeune femme se demandait comment, après une si atroce douleur que celle-là, cette personne avait trouvé la force de reprendre son arme et de déclarer qu’elle était prête à repartir en mission ?! Cependant, en tant que médecin ,elle ne pouvait pas laisser tout faire ! Et elle avait forcé ce traqueur à rester à Eden toute cette semaine avec interdiction de quitter la ville. Il ne devait surtout pas se re-blesser au bras, une semaine c’était vraiment le strict minimum. Était-il complètement fou au point de vouloir perdre la vie simplement pour que ses proches aient l’honneur de dire : ‘Il est mort en mission’. Carolane n’acceptait pas cette attitude, si ça ne tenait qu’à elle, plus jamais il ne quitterait Eden mais malheureusement elle ne faisait pas la loi ici et elle n’avait le droit que de donner des conseils médicaux à ses patients. Dans tout les cas, la demoiselle ne devait plus penser à la journée d’hier, cela ne faisait que la mettre d’humeur électrique. La jeune femme décida de quitter son lit et d’aller se servir quelque chose à boire. Elle prit simplement un verre d’eau et l’apporta à ses lèvres, le liquide coula dans sa gorge. Caro’ jeta un œil par la fenêtre, quelque personnes circulaient dans les rues en silence. Subitement, un jeune homme émergea d’une petite ruelle, il était en sueur et semblait totalement paniqué. Intriguée, la demoiselle fronça les sourcils, elle aurait voulu lui venir en aide mais il disparut très vite de son champ de vision. Elle haussa les épaules, tant pis pour lui !Carolane passa devant un miroir qui était accroché au mur de sa salle de bain. Sa longue chevelure blonde était attachée en une queue vraiment très défaite. Tout en soupirant, la miss enleva l’élastique et chipota un peu dans ses cheveux. Miss Sllown hocha négativement la tête comme pour se dire intérieurement qu’il était vraiment temps que sa vie redevienne normale. Quelqu’un frappa à la porte, tiens donc pourtant elle n’attendait personne ! La demoiselle s’avança jusque dans sa cuisine où elle s’arma d’un couteau, on est jamais trop prudent ! Elle ouvrit doucement la porte et vit la tête de l’homme d’en bas qui semblait totalement perdu. Il se mit à lui raconter une histoire sordide, lui et ses compagnons traqueurs avaient été en mission et un de ses amis avaient été gravement blessé au torse, ils étaient parvenu à l’emmener jusqu’aux tunnels mais une fois arrivé là-bas, le pauvre homme avait refusé de continuer, la douleur étant bien trop forte pour être supportable. Caro’ posa délicatement le couteau sur un meuble et accepta de lui venir en aide, juste le temps d’attraper une tenue, elle était bien gentille mais elle n’allait certainement pas aller là-bas en petite nuisette. La miss attrapa une minijupe ainsi qu’un large gilet gris qu’elle enfila en vitesse avant de le refermer à trois quarts. Elle attrapa en vitesse une espèce de trousse de secours. La demoiselle suivit donc l’inconnu dans la rue, plusieurs regards se posèrent sur eux. C’était surtout à cause de ce traqueur qui était totalement affolé et qui suait comme jamais ! Carolane le suivait en se dépêchant, ils arrivèrent très vite dans les tunnels, le blessé fut très facile à retrouver, pourquoi ? Car il avait perdu beaucoup de sang ! Un peu trop même ! Caro’ pressa d’autant plus le pas et elle arriva enfin au niveau des traqueurs. L’homme était vraiment dans un état pitoyable, la chirurgienne ouvrit la petite trousse et prit un espèce de scalpel qui fit très peur à l’inconnu blessé cependant elle ne fit que lui découper le t-shirt qui était complètement mouillé par le sang. La plaie était vraiment terrible ! De gros filets de sang coulaient un peu partout sur le ventre de la victime. Dans ses yeux se lisaient la terreur, il avait peur de mourir, Caro’ n’avait pas beaucoup de temps si elle ne se dépêchait pas il allait y rester. La miss prit tout d’abord de quoi désinfecter la plaie, elle fit couler le petit liquide sur le torse du traqueur, la douleur fut doublée ! Il ne parvint pas à retenir un hurlement de douleur. Deux de ses collègues se ruèrent sur ses bras pour le maintenir en place. C’était le prix à payer pour pouvoir guérir, Carolane aurait aimé ne pas lui faire mal mais elle n’y pouvait rien. La demoiselle lui serra la main très fort et ajouta sur un ton apaisant :

-Ne vous inquiétez pas je suis là ! Je vais vous aider et vous allez vous en sortir ! C’est une promesse !

Elle avait encore été trop loin … Faire des promesses à tout va ne lui réussissait pas tout le temps, Caro’ lui fit quelque petits soins et lui fit un premier bandage. Elle ordonna ensuite à deux des trois traqueurs de le porter jusqu’à l’infirmerie, il ne risquait normalement plus sa vie ! Elle avait réussi ! La jeune femme soupira de soulagement, sauver des vies lui faisait toujours fortement plaisir. Carolane écarta quelque mèches de son visage, celui-là avait bien faillit y rester heureusement que son compagnon avait été rapide. La jeune femme se laissa glisser jusqu’au sol. Elle n’avait plus envie de se relever et de retourner dans Eden, ce qu’elle avait envie de faire c’était tout simplement de rester ici à attendre que quelqu’un ou quelque chose ne se passe pour qu’enfin elle ne se lève. La doctoresse n’était pas du genre à attendre quoi que se soit mais elle avait grand besoin de relaxation, d’air frais, de calme et de liberté. Car dans cette ville, parfois la miss se sentait un peu comme en prison. Emprisonnée entre les murs de la ville, protégée des dangers extérieurs, certes, mais privée de ce que l’Homme apprécie le plus : La liberté ! Ne pas pouvoir aller se baigner dans les cascades, ne pas pouvoir prendre l’air dans un vaste forêt et flemmarder sur la plage … Parfois Caro’ avait envie de s’évader, de quitter tout ça et de fuir mais après tout, où irait-elle ? Ne sachant pas du tout où se rendre, elle préférait rester entre Eden et le monde extérieur : Dans les tunnels. Aucuns bruits ne venaient rompre ce silence si apaisant, et c’était tant mieux au moins cela lui permettait de réfléchir à deux fois à son passé, à son présent et à son avenir. Il fallait qu’elle retrouve une vie normale mais comment y parvenir si elle avait tant envie de partir ?! De toute façon, la demoiselle avait des devoirs dans la ville, dans les survivants il n’y avait pas des millions de médecins et, pour la survie des habitants d’Eden, elle devait se joindre au groupe médical de la ville. Elle n’avait nullement envie de laisser derrière-elle des dizaines de gens souffrant. Perdue dans ses pensées les plus profondes, la demoiselle n’entendit même pas arriver un inconnu sur sa droite. Celui-ci semblait blessé, au du moins il avait plusieurs blessures qui saignaient. Elle tourna la tête lorsque le bruit de ses pas résonnèrent dans le tunnel, stupéfaite de voir quelqu’un de l’extérieur arriver comme par magie, Carolane se releva, sa trousse médicale à la main et avança vers lui avant de lui dire sur un ton sympathique :

-Bonjour ! Je me nomme Carolane Sllown, je suis médecin venez avec moi jusqu’à Eden je vous soignerai là-bas !

Cependant subitement, Caro’ se rappela des renégats et comprit directement que cet homme blessé n’était pas du côté des gentils mais du côtés des gens dangereux. La demoiselle ne savait pas trop comment réagir, allait-il la brutaliser ? La violer ? La torturer ? Ou tout simplement passer devant-elle ? La jeune femme chassa ses idées totalement idiotes de son esprit avant de reprendre sur un ton de voix un peu plus anxieux :

-Ou … Je peux vous soigner ici !

Si il faisait partie des renégats, il ferait mieux de ne pas entrer dans Eden même ! Cependant la demoiselle jugea bon de lui venir en aide, si elle l’aidait peut-être n’allait-il rien lui faire ? Enfin, elle fut capable de voir son visage. Un jeune homme aux traits un peu crispés mais tout de même séduisant et plutôt attirant. Carolane lui fit un petit sourire avant d’avancer d’un pas vers lui, sa trousse dans la main droite.

Eh merde la journée commençait mal, on venait de lui annoncer qu’il allait partir avec une équipe d’éclaireur près d’Eden, très près d’Eden, à la limite du désert. Ce n’est pas qu’il n’aimait pas partir en ronde mais aussi proche de la cité voulait dire qu’ils allaient forcément rencontré des traqueurs. Ses compagnons se donneraient à cœur joie de faire du tir aux canards avec eux mais lui non… De toute façon il n’avait aucun choix, il avait déjà refusé une fois il y’a quelques mois, s’il refusait à nouveau prétextant n’importe quoi, on aurait des soupçons sur lui et ca il en était hors de question. Maintenant il restait à souhaiter qu’ils ne croisent personne.

Le groupe de 5 partit en buggy, pendant une bonne heure, ils longèrent le désert sans l’ombre d’âme qui vive, du mois si l’on ne considérait pas les rats comme des choses dotés d’une âme. Ils faisaient parti du décor et renégat comme édenien devait s’en accommoder quitte à en tuer quelques un.
C’est au bout de cette longue heure, que le groupe aperçut un autre groupe de trois personnes plus loin, peut être des compagnons mais aussi proche d’Eden, c’était quasi-impossible néanmoins AJ souhaitait de tout cœur avoir tort.

On leur tirait dessus, il n’eu pas d’autre choix que de riposter comme tout le monde, chacun dû sortir du véhicule pour engager une fusillade grotesque à travers un désert qui ne donnait accès à aucun abris. Les traqueurs étaient en nombre inférieur, après la blessure de l’un d’eux ils furent obligé de se replier et contrairement à ce que voulait Andrew, les renégats ne voulaient pas lâcher l’affaire : ils les voulaient mort !
Pas le choix, il devrait se contenter de tirer, pour faire comme les autres mais aussi pour sauver sa peau, ses adversaires n’avaient aucunes idées de pourquoi il s’était engagé dans le camp adverse, juste que c’était un traite, ca leur suffisait pour vouloir lui loger une balle entre les deux yeux.

Les traqueurs se replièrent donc vers Eden, non vers l’entrée principale dont ils étaient totalement à l’opposé. AJ savait très bien où ca allait les mener : dans les tunnels qui parcouraient le sol d’Eden. Une mauvaise idée, une fois engouffré dedans, il était facile de se perdre mais surtout ils pénétraient à l’intérieur de la ville, un territoire qui n’était pas le leur et où il était facile de se faire avoir. Il n’avait d’autres choix que de poursuivre les traqueurs avec ses compagnons, ils avaient de l’avance sur eux c’est sûrement ce facteur qui fit qu’une fois arriver dans les tunnels il n’y avait plus de traces.
Ils avancèrent et décidèrent au bout de quelques minutes de se séparer, AJ connaissait ses tunnels par cœur à cause de son passé de traqueur mais ce n’était pas du tout le cas des autres, tant pis pour eux, il n’allait pas les pleurer si jamais il leur arrivait quelque chose. Le jeune homme partit avec un autre renégat dans un artère adjacente à ses autres compagnons.
Il ne mit pas longtemps avant de retrouver les traqueurs, bien sûr, tout ne se passa pas dans le calme le plus absolu… Une fusillade naquît à nouveau et son compagnon de route y laissa la vie, Andrew ne réussit qu’à se faire blesser et à blesser un homme au ventre, c’était plutôt grave mais plus de remord, il était blessé et ne devait pas leur laisser une seule chance de le tuer.

Il vagabonda pendant une heure dans les artères qui composaient les tunnels, quelle poisse, il fallait qu’il retrouve ses autres compagnons si jamais ils n’étaient pas mort puis sortir. C’est sûr que sortir tout de suite aurait été beaucoup plus simple mais une fois revenu au camp quelle explication aurait il fourni aux autres ? « oh j’avais envie d’une clope alors je suis revenu chercher mon paquet » ? Non. Il n’aurait pas d’excuse valable comme il ne trouvait pas censé d’abandonner un homme sur le champ de bataille.
AJ finit par apercevoir quelques traces de sang au sol, un traqueur ou un renégat ? Il ne pourrait pas le savoir avant d’avoir suivi la piste. Au bout de celle-ci, il ne se trouvait aucun des deux, juste une femme assise au sol, ce n’est pas pour cela qu’il baissa sa garde et rangea son arme. Les femmes étaient souvent les plus coriaces à tuer alors le truc du sexe faible et de ne pas se méfier d’elles ce n’était pas pour lui.

La jeune femme le surprit, il écarquilla les yeux devant la présentation chaleureuse qu’elle lui fit. Il remarqua de suite sa trousse, c’était une personne du staff médical ou quelqu’un qui s’y faisait passé, en tout cas, au nom, il n’avait jamais entendu parlé d’elle. Devait il se méfier ? Il baissa tout de même son Beretta gardant la main bien serré sur la crosse, prêt à réagir à n’importe quel faux mouvement.
Elle lui avait proposé de l’emmener à Eden, chose vraiment stupide, elle n’avait pas réagit qu’il n’était pas l’un des leurs, du moins qu’il ne l’était plus ?! Il n’avait pas fait plus attention que ca à ce qu’elle disait préférant repérer la moindre trace d’autres personnes qui auraient pu être présente. Non rien, personne, à part du sang par terre. Elle avait dû soigner un traqueur et était resté là, mais pourquoi ? Tout ca était trop bizarre. Son attention revint à son interlocutrice quand elle lui proposa de le soigner ici, ca c’était encore plus bizarre, il était renégat, personne d’Eden ne voudrait le voir en pleine forme et encore plus : vivant.
Il jeta tout de même un œil à son bras gauche qui était couvert de sang, la balle logée dans son épaule n’allait pas s’enlever toute seule c’est sûr.

Non.

Dit-il simplement en levant son arme vers elle, il n’avait pas du tout confiance et si jamais il s’agissait d’un traquenard, il pourrait toujours la prendre en otage.
Andrew alla s’asseoir au sol, épuisé par le sang qu’il avait perdu et la marche qu’il avait fait depuis tout à l’heure sans se reposer une seule seconde avec ses nerfs au vif.

Si tu tentes quoi que ce soit, je serais plus rapide alors pour toi, évite !

Au moins, de cette façon les choses étaient claires. Il la fixa dans les yeux avant de regarder autour de lui, aux aguets, déjà assis, il était dans une position d’infériorité mais pour le moment, il devait reprendre son souffle et avoir un otage était lui donnait un avantage stratégique certain.
Une question lui trottait dans l’esprit et c’était le moment rêvé pour lui poser.

Pourquoi tu me soignerais ?

Il n’était pas d’Eden et au contraire il le combattait, il combattait les gens comme elle, qui faisaient parti de la même cité et elle, elle voulait le soigner. AJ avait déjà rencontré des médecins auparavant qui passait le soin avant toutes pensées politiques mais c’était vraiment rare.

Invité

La réponse fut sèche et directe, Carolane ne s’attendait pas du tout à cette réponse !D’ailleurs elle fut même très surprise, était-il inconscient ? Ici, le jeune renégat étaient aux portes d’Eden, ce qui signifie, que dans très peu de temps, des traqueurs passeront dans les tunnels et ils n’auront pas de pitié pour les blessés … Dans un sens, la demoiselle se sentait mal à l’aise, si il mourrait elle se sentirait coupable de ne pas l’avoir soigné, avec toutes les bactéries étranges qui circulaient en ce moment dans l’air, mieux valait être sur ses gardes et faire bien attention lorsque l’on se blesse. Caro’ haussa les épaules, tant pis pour lui !Si il refusait l’aide d’un médecin, c’était lui le perdant dans l’histoire, cependant la miss n’était pas une simple d’esprit et avait bien compris que si il refusait c’était parce qu’il croyait qu’elle allait lui faire du mal ou pire qu’elle soit un espèce d’appât, que les traqueurs l’aurait plantée là en attendant sagement cachés dans un coin qu’un renégat ne vienne vers elle. Décidément, les gens de l’extérieur n’avaient vraiment aucun sens du mot ‘Précaution’, ici à Eden, les gens ne se permettraient pas d’utiliser un être vivant pour attirer d’autres êtres qui plus est si ceux-ci sont jugés de dangereux ! Cela dit, à première vue l’inconnu n’avait pas comprit cela, il pointa ensuite son arme vers la jeune femme. Elle avait horreur d’avoir une arme pointée vers elle, la médecin fronça les sourcils et hocha la tête négativement. L’homme lui conseilla de ne pas s’approcher de lui … Que croyait-il qu’elle allait faire ? Carolane n’était pas du tout du genre à attaquer des gens qui ne lui faisaient rien. Et puis blesser et faire du mal aux renégats étaient le rôle des traqueurs pas celui du staff médical ! Caro’ soupira longuement, il n’avait vraiment rien dans le crâne celui-là ! Voilà ce qu’elle reprochait aux gens dangereux de l’extérieur, leur manque de logique et de bon sens ! À quoi bon tenter de vivre exclus d’Eden ? Pourquoi ? Vivre dans la ville leur assuraient : Des soins si besoin, de la nourriture, une possibilité de fonder une famille et de vivre une vie normale. Que trouvaient-ils de mieux à vivre à l’extérieur ? Là-bas, le danger régnait en maître, faire confiance à ses compagnons serait un véritable suicide et surtout … Ce manque de tendresse et de gentillesse doit être purement insupportable ! Miss Sllown fut extirpée de ses pensées par la question du beau blond, il n’avait donc toujours pas comprit ? Pas très perspicace ! Carolane prit la parole sur un timbre de voix calme et légèrement sympathique :

-Tout simplement car je trouve que cette petite querelle entre les renégats et les habitants d’Eden ne devraient pas avoir lieu ! J’en ai plus qu’assez de voir des cadavres partout alors, je te propose de te soigner dans ton intérêt …

La demoiselle pensait ce qu’elle venait de dire, après tout, elle s’en contre-fichait ! Si il décidait de ne pas accepter son aide, il perdrait la vie devant elle ! C’est aussi simple que cela. Caro’ aurait aimé lui venir en aide mais sans son accord, pas question de l’approcher. La médecin jeta un regard vers l’extérieur, peut-être que ce qu’ils recherchaient été simplement la liberté … Oui mais alors pourquoi se mesurer aux habitants d’Eden ? De toute façon, il est clair que les renégats sont loin d’avoir l’avantage ! Ils sont en minorité et de plus, ils ne font vraiment pas assez attention à leur vie. Caro’ les trouve complètement irresponsable, risquer leur vie à chaque seconde dans le seul but de jouer les rebelles quelle absurdité ! Miss Sllown plongea son regard dans celui de son interlocuteur et reprit sur le même ton :

-Tu ferais mieux de te dépêcher, les traqueurs ne vont pas tarder à arriver …

Elle se doutait bien qu’il pensait la prendre en otage, mais la miss n’était pas du genre à se laisser faire par n’importe qui ! La demoiselle pouvait aisément le frapper exactement à l’endroit où il avait mal. Mais ce ne serait qu’une solution de dernier recours car elle ne souhaitait pas lui faire du mal. La jeune femme était incapable de justifier cette pensée mais il lui semblait que ce pauvre homme ne soit pas si dangereux et méchant que ça ! Elle avait déjà croisé le chemin d’un autre renégat, un … rien qu’à y penser la miss se mettait dans des états incroyables ! Tout cela c’était passé il y a un peu près deux mois, des traqueurs étaient venus la chercher, deux de leurs compagnons étaient gravement blessés et ils ne pouvaient pas se déplacer, le sang coulaient trop vite et le moindre mouvement leur serait fatal. Carolane avait donc accepté d’aller à l’extérieur, bien sûr très bien entourée ! Trois traqueurs qui firent le voyage avec elle jusqu’à là-bas. La miss parvint à en soigner un premier mais alors qu’elle se dirigea vers le deuxième, des coups de feu retentirent, elle vit un de ses trois ‘gardes du corps’ tomber au sol créant doucement au sol une flaque de sang. Caro’ rampa vers lui pour lui venir en aide mais à peine eut-elle avancé de quelque centimètre qu’un nouveau tir eut lieu et cette fois il tua sur le coup un deuxième homme. La pauvre demoiselle se retrouvait presque prise au piège, si cet inconnu bien caché parvenait à tuer son dernier protecteur, elle se retrouverait seule face à lui. Et ce fut ce qu’il se passa … Caro’ se retrouva seule dans le désert, elle tenta de soigner un de ses compagnons mais ils étaient tous morts … C’est alors qu’un homme apparut non loin, elle comprit tout de suite que ce renégat ne lui voulait pas que du bien. Il s’avança vers elle alors qu’elle tentait de s’enfuir, l’homme l’attrapa délicatement par le bras et l’attira vers lui. Carolane ne vit que très peu son visage, un bel homme mais cependant pas question de se laisser faire ! Son agresseur posa sa main sur le ventre de la miss et approcha ses lèvres de son cou. Avant qu’il ne puisse faire quoi que se soit d’autre, la médecin avait attrapé un scalpel et l’avait ouvert à la jambe. Le hurlement de douleur qu’il poussa avertit un groupe de traqueur qui passa par là, le renégat eut à peine le temps de fuir que déjà des hommes venaient en aide à Carolane. Heureusement plus de peur que de mal ! Cette anecdote revint à l’esprit de la miss juste pour se rassurer, l’homme en face d’elle ne semblait pas avoir envie d’elle ni même de la tuer alors c’était plutôt bon signe. Caro’ reprit une nouvelle fois, tant pis si il la prenait pour une obstinée :

-Je vais tout de même vous soigner, je ne tiens plus à assister à la mort de quelqu’un !

La demoiselle s’approcha et s’accroupit doucement à ses côtés …

L’attention d’AJ fut retenu par les propos de la jeune femme, elle avait l’air d’être ce genre de personne anti-violence, anti-guerre, anti-tout quoi, ce genre de personne qu’il avait vraiment détesté tout le temps qu’il était traqueur, ce n’est pas pour ca qu’il ne comprenait pas leur point de vue juste qu’il trouvait ca stupide de rester à s’imaginer que la vie pouvait un jour se vivre sans rivalité. Eden l’avait bien montré, même après une épidémie qui avait ravagé tellement de personne, elles continuaient de s’entretuer, l’homme était comme ca et il n’allait pas changer maintenant. Ca faisait longtemps qu’Andrew avait perdu espoir en l’espèce humaine, c’est d’ailleurs à se demander s’il l’avait eu un jour… Peut être avant ses 6 ans… Avant le drame… Mais ca remontait à trop loin pour se souvenir de la moindre parcelle.
Il ne devait plus s’occuper de son passé et se contenter de voir ce qui se passait maintenant, il était blessé, dans un des tunnels, souvent employés par les traqueurs et il tenait en joue une femme qui avait tout l’air d’être médecin ou un truc dans le genre, pour ne pas faciliter les choses il était blessé. En gros, il était dans la merde.

Fou moi la paix !

Elle venait de lui rajouter une dose de pression en lui disant que les traqueurs ne tarderaient pas arriver, pas la peine d’en rajouter, il était déjà assez mal en point comme ca pour ne pas avoir à se préoccuper d’une autre menace… Pourtant il ne pouvait pas en faire abstraction. Il lui restait toujours un bras valide pour tirer, avec ca, il avait au moins 50% de chance de sortir vivant des tunnels.
AJ tenta de se relever, s’appuya sur son bras valide et le rebord du tunnel, il retomba aussitôt à terre, il avait besoin de se reposer un peu. Maintenant que son corps avait pris l’habitude d’être au repos, il allait avoir du mal à redémarrer d’un coup, pourtant ce n’était pas le moment que celui-ci le lache.
C’est alors que la jeune femme lui refit une remarque, il poussa un soupir rien qu’en entendant le son de sa voix, pourquoi elle était encore là ?! Elle aurait dû se barre en courant ! Puis pourquoi elle lui parlait ? Il était aussi pathétique que ca ?! Il réagit à ce qu’elle venait de lui dire et par réflexe il la prit pour cible encore une fois et lui fit non de la tête.

Dégage.

Simple à comprendre, de toute façon pas le temps de faire dans la dentelle ou de faire les présentations. Le jeune homme se releva à nouveau et cette fois ci, malgré le mal qu’il eu, il réussit. Pas question de finir encore par terre comme un perdant, son ego prenait le dessus sur son corps et tant mieux ca allait peut être lui sauver la vie.
AJ leva la tête vers elle, déjà un peu essoufflé de l’effort.

D’autres renégats vont arriver, ce n’est pas une bonne idée que tu restes ici, tu en as marre de voir des morts inutiles alors vas t’en !
Morte tu dois pas servir à grand-chose, même si c’est sûr que j’apprécierai le silence mais tu sers au moins à sauver des vie quand t’es vivante.

Il n’était pas des plus sympathique avec elle, mais il avait ses raisons, ca ne servait à rien qu’elle reste, elle prenait le risque de se faire tuer tout comme lui d’ailleurs mais lui était un soldat alors qu’elle était juste médecin. Ses compagnons ne verraient en elle qu’une proie facile pour un moment de plaisir de courte durée et ensuite une simple cible à abattre. Inutile.
Pas la peine de rester une seconde de plus, ici, à faire la morale à quelqu’un qui ne l’écoutait sûrement pas, tant qu’il avait des forces autant s’en servir pour rejoindre la sortie, plus question de chercher les autres, il devait rentrer. AJ se mit à faire quelques pas en arrière avant de décoller sa main du mur et de ne plus prendre appuis dessus, tout allait bien il pouvait marcher sans, une bonne chose même si sa lenteur faisait contrepoids. Il espérait qu’il allait avoir autant de chance qu’une certaine tortue face à un lièvre dans une fable connue. L’homme tourna à l’angle et continua d’arpenter les couloirs du tunnels, il devait lui rester environ 500 mètres à faire avant d’atteindre la sortie par laquelle ils étaient arrivé.

Invité

Carolane fut très surprise, même après qu’elle lui ait bien fait comprendre que dans quelque minutes des traqueurs passeraient, il refusa de se laisser soigner. La jeune femme soupira longuement décidément il était vraiment têtu celui-là ! La demoiselle posa les mains sur les hanches d’un air exaspéré, elle lui laissait … Vingt minutes tout au plus ! Après ce délai, cet homme s’effondrerait au sol, tué par des traqueurs ou épuisé. La miss hocha négativement la tête, alors qu’elle allait encore faire un commentaire, l’inconnu tenta de se relever, mais ce fut sans grande réussite, au contraire, en moins de deux secondes il renonça et se laissa re-glisser au sol. Caro’ en avait déjà assez vu, elle fit un premier pas vers lui mais il l’arrêta en levant son arme vers elle. Cet étrange individu lui ordonna d’une manière très impolie de ficher le camp, miss Sllown croisa les bras. Elle n’ajouta rien et ne bougea pas, patientant juste pour voir si il ferait quelque chose. Son interlocuteur se releva, il fit un nouveau petit commentaire, certainement dans l’espoir de la faire partir une bonne fois pour toute. Non mais vraiment il la prenait pour une triple idiote ! Des autres renégats ici ? Mais qu’espérait-il ? Ici, ils se trouvaient presque dans Eden ce qui veut dire dans la zone des traqueurs, il avait eu énormément de chance de s’en sortir aussi près de la ville. Mais la jeune femme avait une totale confiance envers les traqueurs et elle savait pertinemment qu’ils ne laisseront jamais un individu jugé de dangereux approcher de trop près la cité d’Eden. Si jouer avec le feu l’amusait, il ne faudra pas qu’il vienne pleurer lorsqu’il se sera brûlé ! L’inconnu remarqua que sa mort engagerait d’autres morts, celles des patients que la miss ne pourrait pas aider ! Mais ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase, sur un ton nettement moins sympathique la demoiselle reprit :

-Dans quelque minutes tu me diras que tu as pitié des pauvres habitants d’Eden ! Je sais très bien que tu t’en contre-fiche d’eux, si ils pouvaient tous mourir sous tes yeux ça t’amusera plus qu’autre chose …

La personne ne sembla pas prendre la remarque de miss Sllown en compte et lui tourna le dos, il tenta de continuer sa route mais il est clair que dans une vingtaine de pas, il cèderait. En réalité, Carolane ne pouvait pas vraiment juger, peut-être qu’à force de subir des coups violents et d’encaisser les dégâts, cet inconnu avait la capacité de surmonter sa douleur un peu plus longtemps que les gens qui ne se font mal que modérément ? Caro’ se demandait bien combien de temps il pourrait encore avancer avant de s’écrouler ! Doucement, la miss se mit à le suivre, ce ne fut pas une tâche très difficile ! Après tout, le pauvre homme ne marchait pas très vite ! La miss entendit des bruits de pas venant d’un des tunnels sur la droite de l’inconnu, elle aurait aimé le prévenir mais ce fut trop tard. En quelque seconde trois coups de feu se firent entendre, par chance deux balles se plantèrent dans le mur mais la troisième toucha l’épaule gauche du renégat qui lâcha son arme, de gros filets de sang éclaboussèrent le tunnel. Alors que l’homme plaquait une main sur sa blessure saignante, un autre renégat arriva en courant vers lui. Il s’excusa, Carolane eut envie d’éclater de rire ! Quel idiot à dire qu’il avait blessé un de ses propres coéquipiers ! Quoi qu’il en soit, le blessé semblait furieux contre celui qui lui avait tiré une balle dans l’épaule. Maintenant non seulement il ne saurait plus tenir une arme en main mais en plus, la douleur se faisait d’autant plus forte. À nouveaux des bruits de pas, cependant cette fois aucuns doutes, c’était les traqueurs. Un petit groupe de trois hommes arrivèrent armés, ils se mirent à tirer sur les deux renégats qui se cachèrent tant bien que mal. Caro’ assistait à une confrontation entre des traqueurs et des renégats. La médecin regardait de temps en temps sans se faire remarquer, ils se tiraient dessus comme des déchaînés ! Enfin, après dix minutes de tir dans le vide, un traqueur tira une balle qui vint se loger directement dans le crâne du maladroit renégat. Celui-ci s’effondra au sol, la miss était vraiment très triste, mourir dans ces conditions ! Quelle horreur ! Les traqueurs sortirent de leur cachette et s’empressèrent de venir entourer l’homme désarmé. Ils levèrent leurs armes et juste lorsqu’ils allaient tirer, Caro’ se décida à intervenir, de sa voix chaleureux elle s’adressa aux ‘protecteurs d’Eden’ :

-Attendez messieurs ! Je vais me charger de celui-ci !

Les hommes du côté des ‘gentils’ la regardèrent avec des regards très interrogateurs, que voulait-elle faire avec ce blessé ? Ils ne comprenaient vraiment pas et si elle ne se dépêchait pas pour trouver quelque chose à dire, l’inconnu serait parti vers l’au-delà ! La médecin repoussa ses cheveux vers l’arrière, les traqueurs lui souriaient d’un air un peu niais. Elle se créa une place entre-eux trois et vint se planter devant le renégat. Tout en se retournant vers les hommes elle reprit :

-Je sais que ce n’est pas très bien mais … J’ai ici-même, un vaccin qui pourrait se révéler être efficace, cela dit je ne suis certaine de rien, il me faudrait un cobaye, une personne qui serait prête à perdre la vie pour le bien des habitants d’Eden … Vous comprenez ?

La miss leur fit un grand sourire pour tenter d’obtenir leur accord, bien entendu elle n’allait certainement pas injecter quoi que se soit à Andrew mais il fallait impérativement que les traqueurs croient cela. Ils répondirent à son sourire et lui promirent de faire semblant de ne pas avoir croisé la route de cet homme. Ils partirent tandis que Caro’ ouvrit sa trousse de secours, maintenant il n’avait plus rien à dire elle allait le soigner ! L’homme qui était assit au sol, le dos appuyé contre le mur sembla ne plus rien avoir à dire. La médecin attrapa une petite bouteille et ouvrit le capuchon de celle-ci, elle s’accroupit aux côtés de l’inconnu et lui conseilla de se mordre fortement la lèvre inférieure, sans attendre sa réponse, Caro’ laissa couler le liquide sur la blessure. D’habitude, les gens poussent un hurlement de douleur tellement les soins sont douloureux, presque plus douloureux que la blessure ! Mais Andrew ne cria pas … Fichue fierté ! La demoiselle referma la petite bouteille et la rangea soigneusement avant de prendre un bandage et de commencer à entourer son épaule avec l’objet.

-Pourquoi tu ne viendrais pas vivre à Eden ?

Andrew ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin, pas question de se laisser avoir par un médecin en plus, on aurait tout vu, encore ca aurait été un soldat ou une personne y ressemblant mais c’était seulement un médecin et tout ce qu’elle pouvait lui dire il s’en foutait comme jamais. Il ne voulait qu’une chose, rentrer chez lui, se soigner et se reposer, il ne voulait plus voir ses tunnels !
Malheureusement, les choses se passent rarement comme on le voudrait, ce fut que le cas aujourd’hui, décidément il n’aurait vraiment pas dû se lever, y’a des jours comme ca. Ce qu’elle lui disait, il ne l’entendait même plus, elle devait lui rappeler à quel point il était dans une mauvaise posture et qu’il ne pouvait pas se permettre de refuser son aide, cette hypothèse conforta son esprit de contradiction et donc son envie de s’en aller.

AJ tomba presque à genoux, putain c’était quoi ce bordel ? Il regarda son épaule, ca faisait déjà presque deux balles au même endroit, heureusement que l’autre imbécile ne savait pas tirer sinon il aurait pu se la prendre en plein cœur. Quand celui ci vint s’excuser, Andrew lui assena un coup droit au visage en l’injuriant de tous les noms possible néanmoins il n’eu pas le temps de continuer son défouloir, voilà que les ennuis s’amenaient. Il n’eu pas d’autres choix que de se laisser tomber au sol pour ne pas recevoir de balle perdue, contrairement à son camarade mauvais tireur qui se prit une balle entre les deux yeux. Ce n’était pas une grosse perte, si ce n’était pas le traqueur qui l’avait fait, ca aurait sûrement été lui.

Il ne su pas pendant combien de temps les coups de feu retentirent, l’homme avait perdu beaucoup de sang et son estimation du temps et de l’espace commençait à se fausser. La seule chose qu’il remarqua c’est l’arrêt total de bruit. Qui était mort ? Les traqueurs allaient l’emmener ? C’était sûr… On allait le torturer pour lui faire payer sa trahison mais aussi pour avoir des informations… Il savait même qui allait s’occupait de ca… Il revoyait leur visage un par un qui défilaient devant ses yeux avant de voir plusieurs ombres près de lui, il ne leva pas la tête, pas qu’il en était incapable juste qu’il était résigné. Pourtant les évènements ne se passèrent pas selon son hypothèse. Il tourna la tête lorsqu’il sentit un brûlure au niveau de ses plaies et vu la jeune femme de tout à l’heure, c’était donc les traqueurs qui avaient gagné mais où étaient ils ? AJ avait beau les chercher du regard, personne…

Andrew regarda à nouveau le sol, il se demandait quand il allait être emporté, maltraité, quand tout ca allait recommencer. Il pensait déjà à sa tente qui allait sûrement être pillée dans quelques jours, Quentin sur qui il n’avait jamais pu se défouler, Vanille qui se ferait sûrement des films sur sa disparition et croirait que c’était de sa faute mais il pensait aussi aux personnes qu’il allait retrouver : ses tortionnaires. Jill et Sean. C’est d’eux qu’il avait été le plus proche et ils seraient les plus aptes à le faire parler, tout le monde le savait.
La question du médecin raisonna enfin dans sa tête, quelques secondes après qu’elle lui ait posé, AJ poussa un grognement avant de répondre :

Je suis d’Eden

Sa réponse était sa plus grande maladresse depuis qu’il avait quitté Eden et était parti en couverture chez lez renégats, il avait toujours été très prudent et là comme ca, il avait lâcher un indice à une edenienne. Il devait avoir perdu beaucoup de sang pour qu’il commence à autant se relacher. Andrew ne pouvait pas rester là, il ne pouvait pas s’abandonner à une mort certaine dans Eden, sans combattre, quelle ironie.

Une heure ou quelques minutes passèrent, il n’en avait pas la moindre idée mais c’est à ce moment qu’il reprit un peu mieux ses esprits et que l’évidence d’une potentielle sortie s’offrit à lui. Son arme. Elle n’était pas allé très loin, il l’avait lâché au moment que son ex compagnon lui avait tiré dessus mais les traqueurs n’avaient pas pris la peine de lui enlever. D’ailleurs ils étaient où à la fin ? Peut être qu’ils étaient nouveau et qu’il ne l’avait jamais vu alors il croyait qu’il était d’une moindre importance.

AJ prit son arme dans un mouvement moins rapide que d’habitude mais il réussit tout de même à la surprendre, il la regarda avant de se relever avec difficulté.

Je suis désolé

Il s’appuya sur elle, son arme en joue contre sa poitrine, elle lui servait bien évidemment de béquille mais aussi d’otage.

On y va

Les premiers mots qui sonnèrent de façon sûr en sortant de sa bouche. Il respira un bon coup avant de commencer à marcher, la sortie n’était pas loin il en était sûr.

Où sont les traqueurs ?

Ils ne devaient plus être qu’à 40 mètres de la sortie, il allait avoir du mal à conduire le buggy et même arriver jusqu’à lui mais il ne pouvait pas la ramener au camp, il était sûr qu’elle passerait un mauvais quart d’heure et inconsciemment, il se demandait si ce n’était pas elle la raison pour laquelle il vivait encore.

Invité

Carolane en resta bouche bée, alors comme ça c’était un traître ! Mais comment avait-il osé ? Quitter le ‘luxe’ d’Eden pour la misérable vie pourrie de l’extérieur ?! Caro’ en restait sans voix. Elle le croyait un minimum intelligent mais sur ce coup-là, elle s’était bien trompée ! Sur toute la ligne … La demoiselle se demandait, comme tout les habitants de la ville d’ailleurs, ce que se serait dehors mais à quoi bon partir ? De toute façon, avec tout les dangers, surtout les renégats, qui se trouvent dans le désert la survie est presque impossible pour une personne tout à fait normal. Cet homme avait dans un sens fait preuve de courage pour partir de la sorte, mais d’un autre côté, il avait prit de très gros risques ! Miss Sllown était peut-être légèrement trop peureuse pour s’enfuir. Et de toute façon, elle avait des obligations ici, chassant ces quelque songeries de son esprit la miss revint sur Terre. Surprise, elle vit que l’homme s’appuyait sur elle en la menaçant de son arme. Ha non ! Pas cette fois, la demoiselle lui administra un petit coup sec au niveau de la hanche, la douleur remonta jusque dans l’épaule et l’homme fut contraint de tout lâcher. Carolane hocha la tête négativement, délicatement, elle vint poser sa main sur celle du renégat et prit avec douceur son arme. Bien sûr il aurait totalement refusé mais la douleur était si forte ! Caro’ n’avait pas été gentille mais c’était simplement pour son bien. L’inconnu s’inquiéta des traqueurs, il était enfin temps qu’il s’en rende compte ! La miss ajouta sur un ton un peu plus sympathique :

-Je m’en suis chargée !

Quoi qu’il en soit, la demoiselle ne lui en dirait pas plus. Il n’avait pas besoin de savoir que ses protecteurs étaient loin car même si il était parvenu à mettre Carolane en confiance, elle le craignait tout de même encore. Après tout, il était renégat et qui plus est, armé, enfin plus maintenant mais … Qui sait de quoi cet être était capable !Caro’ l’aida à aller jusqu’à la sortie, il avait vraiment besoin d’aide. Le seul problème était qu’elle n’était pas suicidaire ! Et aller jusqu’au camp renégat serait purement fou. Non et non leurs chemins se séparaient ici et maintenant. Miss Sllown aurait bien aimé l’aider encore un peu plus mais elle ne le pouvait pas ! Si elle quittait Eden elle devait être escortée par des traqueurs et c’était tout simplement impossible puisqu’elle était sensée avoir tué cet homme. Que faire ? La miss le regarda dans les yeux, il semblait déterminé à vouloir retourner au camp des renégats mais pas question de le laisser partir dans cet état. La demoiselle secoua la tête, elle se mit alors à dire sur un ton de voix interrogateur :

-Ce que je vous propose c’est de m’accompagner dans un endroit où personne ne viendra, vous pourrez y rester une seule et unique nuit, le temps de reprenne quelque forces ...

La demoiselle n’attendit pas vraiment sa réponse, elle l’aida à marcher jusqu’à cette pièce. Les tunnels étaient froids et humides, pas question de le laisser ici, à coups sûrs il tomberait malade et mourrait ! Carolane n’était pas sensée l’aider, pourquoi le faisait-elle d’ailleurs ? Pourquoi ne pas laisser cet ennemi mourir comme un rat dans les tunnels ? Caro’ n’en savait rien cependant elle n’avait pas vraiment envie de savoir que quelqu’un était mort de sa faute. Elle se sentait comme contrainte de lui venir en aide, même si en l’aidant, la demoiselle devenait sa complice. Ils arrivèrent dans une pièce plutôt vaste, avec un vieux matelas très peu propre et une petite caisse. C’était vraiment très loin d’être le grand luxe mais c’était bien assez pour qu’il se repose et reprenne un peu de son énergie. Miss Sllown lui fit un petit sourire triste et l’aida à prendre place sur le très vieux matelas tout cassé qui se trouvait dans un coin sombre de la salle. Sa voix mélodieuse s’éleva à nouveau la miss reprit :

-Voilà ! Ici les traqueurs ne viennent qu’une fois tout les jours à la même heure, ils sont passés aujourd’hui mais demain à l’aube il faudrait que tu ne sois plus là !

Carolane lui fit un petit signe de la tête, il fallait bien qu’il comprenne cela sinon … Adieu monsieur le renégat ! Pour l’instant la demoiselle avait envie de rester près de lui et de lui parler mais en même temps elle sentait qu’il n’avait pas envie de parler. Alors pourquoi se fatiguer à le déranger ? Caro’ soupira discrètement, elle s’appuya délicatement le dos contre le mur, elle avait l’arme de l’homme en main. Devait-elle la lui rendre ? Non ! Bien sûr que non, elle devait la garder c’était certain mais sans son arme n’était-il pas en danger de mort là-bas ? Dans le camp ? À vrai dire la demoiselle n’avait aucune idée de ce que les gens enduraient là-bas, étaient-ils soudés et travaillaient-ils en équipe ou était-ce chacun pour soi et les faibles au revoir ? Miss Sllown s’embrouillait et ça la dérangeait, elle secoua doucement la tête et montra son arme à l’homme avant d’ajouter sur le même ton de voix sympathique et amical :

- Je vais te la rendre, mais d’abord je veux que tu me promettes que tu ne me menaceras plus avec ça !

Si il lui donnait sa parole, elle le croirait et lui rendrait directement son arme si pas … Tant pis pour lui, elle aurait au moins de quoi se défendre la nuit car même dans Eden parfois certaines personnes sont beaucoup trop étranges. Carolane avait encore un peu de temps à accorder au beau jeune homme et puis de toute façon, elle était sensée faire une expérience sur lui alors bon tant qu’à faire autant perdre un peu de temps. Caro’ prit place délicatement sur les marches de l’escalier et regarda droit dans les yeux le renégat, il avait un beau regard quoi que peut-être un peu trop froid …

Elle s’en était chargée ? A chaque fois qu’il disait ca, la personne dont il parlait était morte, ce n’était pas possible, elle ne les avait quand même pas tué ?! Non il devait mal comprendre et à vrai dire maintenant ca n’avait plus d’importance, tout ce qu’il devait en déduire c’est qu’il n’était plus dans le coin par contre elle si ainsi que son coude. En sentant celui-ci lui rentrer dans le ventre, il maudis d’être aussi faible, en temps normal ca ne lui aurait presque rien fait surtout qu’elle devait avoir une force de mouche. Ben oui c’était un simple médecin pas une combattante. Quelle poisse.
Andrew écouta ses paroles mais ne les comprise qu’à moitié, il se demandait ce qu’elle voulait faire de lui mais apparemment il n’avait pas d’autre choix que de la suivre. C’est dingue comme deux balles dans une épaule peuvent vous faire arriver à des situations étranges.
Ils arrivèrent dans une pièce, pièce qu’il n’avait dû voir qu’une fois par le passé et dont il avait même oublié l’existence. Elle servait sûrement de refuge lors d’un quelconque siège potentiel d’Eden, en tout cas il ne s’était jamais posé la question.
AJ se laissa tomber sur le matelas laissant aller un bruit sourd venant de sa gorge, la douleur de son épaule n’avait pas diminué et il espérait que demain matin, il serait dans un meilleur état. Pour cela, il devait les extraire, il aurait pu lui demander mais non, hors de question, déjà de un parce qu’il refusait de recevoir de l’aide de quelqu’un d’autre et de deux parce qu’il refusait catégoriquement qu’elle le touche, pas question qu’une personne d’Eden pose la main sur lui. Il avait eu confiance en ses congénères par le passé mais tout était différent maintenant, en effet tout le monde le prenait pour un traitre et ca se trouve même sa tête était mise à prix, vaut mieux ne pas prendre de risques inutiles.
Le jeune homme tourna la tête vers elle pour la regarder et l’écouter, s’il aurait pu la tuer du regard il l’aurait fait mais il n’avait pas ce pouvoir. Hélas.
Elle lui dit qu’il devait ne plus être là demain à l’aube, très bien, sauf s’il ne se réveillait pas…La jeune femme continua sur son arme, il ne comprit à nouveau pas grand-chose mais vu son air, il devina qu’il s’agissait de lui la rendre ou non.

Ouais

Il ne savait pas de quoi elle parle, ca se trouve elle lui demandait si elle voulait qu’elle abrège ses souffrances en lui tirant une balle dans la tête. Espérons que non.
Andrew reposa sa tête sur le matelas et regarda le plafond, comment allait il savoir que c’était l’aube ? Pourrait il se relever ? Rentrer au camp ? Survivre ? Une fois là haut qu’est ce qu’il ferait ?! Les autres renégats ? Il en manquait toujours un ou deux à l’appel… Ils étaient sûrement partis déclarant AJ mort et pillant déjà sa tente. Si c’était le cas, il était sûr de les retrouver et de les tuer de ses propres mains.
Il souleva un peu sa tête pour voir le médecin, toujours, elle ne comptait quand même pas le surveiller toute la nuit, il y’avait de fortes chances que si.

Hey…

Il avait la voix enrouée et toussa un peu pour s’éclaircir la gorge, rien de pire que de paraître aussi faible qu’à cet instant.

T’as…une pince ?

AJ se redressa et s’appuya contre le mur, comme le matelas était collé à celui-ci. La pince lui servirait bien sûr à extraire lui-même les balles. Il en aurait la force, question de survie et quand il s’agissait d’instinct de survie, l’Homme était capable de n’importe quoi.
Il souhaitait de tout cœur qu’elle réponde oui, après tout elle était médecin alors si elle n’avait pas de pince ce n’était pas normal. Une autre question lui vint à l’esprit ou plutôt lui revint.

Pourquoi t’es là ?

Il n’avait pas le courage d’expliquer clairement le fond de sa pensée, sa question laissait entendre sa présence physique dans la pièce et aussi pourquoi elle ne l’avait pas encore tué comme elle aurait dû. C’était presque un principe à Eden, le même que chez les renégats, principe qu’il avait toujours appliqué lorsqu’il était traqueur.

Invité

Carolane ne lui avait pas demandé de lui répondre oui ou non, elle voulait sa parole … Mais bon de toute façon maintenant elle n’avait plus aussi peur que lui qu’avant. La demoiselle prit l’arme et la déposa sur le matelas où était installé Andrew. L’homme lui fit un petit signe de la tête comme pour lui dire merci. Caro’ se recula et reprit place sur les marches, elle était pensive, si quelqu’un apprenait ce qu’elle faisait à ce moment-même, elle serait traitée comme une traître. Mais ils connaissent tous assez bien Carolane pour savoir que la jeune femme ne laisserait personne mourir devant ses yeux sans tenter de lui venir en aide. Le renégat lui demanda une pince, la médecin était perdue dans ses pensées si bien qu’elle ne fit, dans un premier temps, pas le rapprochement entre la pince et les balles. Elle lui donna une pince et retourna s’asseoir sur les marches. Caro’ laissa s’échapper un long soupire, elle allait encore devoir mentir à ses collègues et à toute la ville … La demoiselle répondit sur un ton hésitant :

-Je sais pas … Je suis là pour te venir en aide mais je me demande si je ferais pas mieux de te tuer vite fait !

Miss Sllown n’envisageait plus de rester ici toute la nuit, qu’il se fasse coincer le lendemain matin n’était plus son problème … Elle l’avait mit dans cette pièce pour lui faire reprendre des forces et pour que le matin suivant il puisse retourner auprès des autres renégats. Tant pis pour lui si il ne parvenait pas à s’échapper d’ici. Carolane le fixa dans les yeux, sa voix retentit à nouveau :

-J’aimerais bien savoir comment se déroule la vie là-bas ? Je veux dire les autres renégats sont sympathiques ?

Caro’ se faisait probablement des films … Les gens d’Eden voyait les renégats comme des gens sans cœur et sans pitié. Quoi de plus normal ? Après tout ils étaient dangereux et n’arrêtaient pas de causer des problèmes aux habitants de la ville. Heureusement que les traqueurs étaient là pour protéger les Edeniens. Carolane jouait avec une mèche de ses cheveux, que faisait-elle ici ? Pourquoi ne pas laisser cet homme mourir comme un chien dans une pièce puante et délabrée ? La jeune femme soupira longuement à nouveau. Elle se leva doucement et sans même lui dire quoi que se soit lui tourna le dos et prit la porte. Carolane referma la porte à moitié, afin qu’Andrew ne soit pas à découvert. La femme marchait dans les tunnels sans vraiment avoir envie de retourner dans la ville. Ses pas la guidèrent jusqu’à la sortie, elle se trouvait à présent devant le désert. Carolane observa un peu les environs : Personne complètement vide. Caro’ retourna voir le blessé. Elle ne prit pas attention au sang qui coulait sur le corps de l’homme qui s’était enlevé les balles à l’aide de la pince. La demoiselle le fixa puis lui fit un petit sourire amusé avant d’ajouter :

-Bon j’ai réfléchi tu peux pas rester ici ! Il faut absolument que nous te ramenions dans ton camp ! Allez debout !

Andrew la regardait un peu surpris, en effet les risques qu’elle prenait en allant là-bas étaient assez élevés mais au moins elle n’aurait pas la mort de cet inconnu sur la conscience. Carolane lui prit le bras et le força à se relever. Elle rangea l’arme de l’homme dans sa poche et aida celui-ci à avancer jusqu’à la sortie des tunnels où ils s’arrêtèrent. Caro’ allait donc enfin partir ! Elle fit un premier pas mais une voix retentit derrière :

-Je te conseille de le lâcher chérie ou tu risques d’avoir des problèmes !

Un autre renégat se tenait debout derrière-eux, Carolane avait maintenant peur. Pas de cet homme qui croyait qu’elle était seule et sans défense contre deux renégats, mais c’était surtout le fait que les dangereux personnages pouvaient s’infiltrer dans les tunnels avec plus au moins facilité ! Carolane attrapa l’arme à feu qui se trouvait dans sa poche et se retourna afin de pointer l’arme sur son ennemi. Elle lui lança quelque paroles sur un ton froid :

-Ramène-le dans votre campement ! Et je te conseille de ne pas perdre du temps en ce lieu car les traqueurs passent très souvent par ici le bruit des coups de feus pourraient en attirer bien plus d’un !

Le renégat fut contraint d’abandonner l’idée de tuer la jeune femme. Il rangea son arme et se dirigea vers Andrew pour l’aider à se relever car la demoiselle l’avait laissé tomber au sol. Carolane se retourna vers le blessé, lui fit un grand sourire et lui envoya quelque mots :

-J’espère ne plus jamais te revoir !

Caro’ était soulagée, maintenant si l’autre inconnu décidait de tuer le blessé elle s’en contre-fichait le principal était qu’elle ne soit plus mêlée à tout ça ! La demoiselle se mit à courir dans les tunnels pour rejoindre la ville, décidément l’extérieur n’est réellement pas fait pour elle !

[ Désolée pour le temps de réponse soupire

Et en plus la qualité ce post est vraiment pas géniale ... Encore désolée ]

» Andrew Johnson
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